À DÉCOUVRIR - Deux nouveaux contes lyriques de Noël par les Productions Cont’opéra
Les Productions Cont’opéra ont une mission bien simple : faire découvrir l’opéra aux petits et aux grands enfants. Ainsi, ses deux fondateurs Jean-Philippe Lavoie (directeur général, producteur et librettiste) et Jean-François Mailloux (directeur artistique, producteur, compositeur et arrangeur) composent des opéras basés sur des contes connus du public, comme ceux de Charles Perrault ou encore d’Hans Christian Andersen. Ils ont déjà quelques productions à leur actif, notamment Le vilain petit canard (Andersen) et Peau d’âne (Perrault). C’est avec ces histoires à la fois drôles et touchantes qu’ils séduisent leur public, qui est d’ailleurs toujours au rendez-vous. Et bien qu’il soit question de contes, ces courts opéras sont conçus pour toute la famille : « Nos spectacles ont toujours un deuxième sens : le premier niveau est super plaisant pour les enfants, mais le deuxième est plus croustillant, pour faire rire les adultes ! », confie Jean-François Mailloux en entrevue.
Leur plus récent spectacle, Deux contes lyriques de Noël, est un diptyque formé des contes La petite fille aux allumettes et de Treize à la douzaine. Si la première des deux œuvres fait déjà partie de leur répertoire et a été présentée à l’été 2022 dans le cadre du Festival d’opéra de Québec, la seconde a été créée spécifiquement pour le projet. Conte qui intéressait particulièrement Jean-Philippe Lavoie, Treize à la douzaine met en scène un boulanger dont le quotidien se transforme radicalement après n’avoir donné que douze biscuits à une dame qui lui avait commandé une douzaine, mais en réclamait plutôt treize. Au fil de l’histoire, il comprendra que la générosité finit toujours par être récompensée. « On souhaite passer le message aux enfants qu’il faut être généreux et partager, surtout à l’approche du temps des fêtes », explique Jean-François Mailloux.
Sur le plan musical, le traitement des voix dans Treize à la douzaine est un peu particulier : parmi les trois personnages, on retrouve certes une soprano (Carole-Anne Roussel), mais cette dernière est accompagnée d’un baryton-basse (Marc-André Caron) et d’une contralto (Priscilla-Ann Tremblay). Ce type de formation préconisant le registre grave de la voix est peu courant, mais rend l’œuvre qui est aussi écrite pour flûte, violon, violoncelle et piano des plus intéressantes. La contralto, qui effectue présentement un doctorat en interprétation à l’Université Laval sous la direction de Jean-François Lapointe, intégrera d’ailleurs un air de Treize à la douzaine dans sa recherche doctorale. Cela ajoute une dimension intéressante au projet, qui servira également la recherche en interprétation.
Bien que La petite fille aux allumettes soit un conte abordant des thèmes sensibles, le duo Lavoie et Mailloux en a fait une version qu’ils qualifient de lumineuse. « Oui, la protagoniste est en hypothermie et, au bout du compte, décède. Par contre, il y a de beaux moments dans cette histoire, et c’est là-dessus qu’on s’est appuyés », rapporte Jean-François Mailloux. La thématique de la mort est abordée avec bienveillance dans un livret travaillé à cet effet, et se déploie au son d’une musique douce qui apporte chaleur et compassion au récit.
D’une durée d’environ 60 minutes, ce spectacle est, selon Jean-François Mailloux une merveilleuse façon de débuter le temps des fêtes. Des surprises sont même prévues pour les enfants durant les représentations, assurant une expérience divertissante et surtout, chaleureuse. « Ma prémisse depuis le début des Productions Cont’opéra est la même : j’écris des spectacles que je n’ai pas eu la chance de voir quand j’étais enfant, mais que j’aurais voulu voir », soutient le compositeur. Des représentations auront lieu le samedi 21 décembre à l’auditorium Louis-Ferland de la Polyvalente de Normandin au Lac Saint-Jean, et le dimanche 22 décembre (à 15h et 18h30) à la salle Henri-Gagnon de l’Université Laval.
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