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TÊTE D’AFFICHE - Karoline Podolak

TÊTE D’AFFICHE - Karoline Podolak

Dès son plus jeune âge, Karoline Podolak a été encouragée par son entourage à poursuivre ses intérêts musicaux. Ses deux parents, faisant eux-mêmes partie de chorales, n’ont pas hésité à lui offrir des cours de guitare et de violon lorsque son intérêt s’est manifesté. La soprano qui a grandi à Toronto se rappelle également s’être adonnée à des imitations vocales bien avant de s’intéresser à une carrière en chant lyrique. « Je m’amusais à chanter des airs du film Amadeus [inspiré par la vie de Mozart]. J’ai aussi chanté quelques duos… par moi-même ! », relate la chanteuse en riant. 

Avant d’entamer son parcours lyrique, Karoline Podolak a toutefois mené une carrière bien différente dans le domaine des communications. Au cours de son baccalauréat en Radio et Arts télévisuels, qu’elle a complété à l’Université métropolitaine de Toronto (anciennement l’Université Ryerson), elle se rappelle avoir suivi ses premiers cours de chant lyrique avec l’enseignante Kinga Mitrowska, qu’elle continue de côtoyer à ce jour. « Elle a éveillé ma passion pour l’opéra. Elle a aussi reconnu que j’ai un talent naturel pour le chant lyrique et m’a encouragée à le développer », soutient Karoline Podolak. 

Après avoir travaillé plusieurs années dans le milieu médiatique canadien, elle a donc décidé de faire le saut. La soprano a mis le cap sur la Pologne, d’où ses deux parents sont originaires, afin d’aller compléter une maîtrise en chant lyrique à l’Académie de musique Karol Szymanowski, située dans la ville de Katowice. Karoline Podolak qualifie cette étape de sa carrière comme ayant été cruciale, notamment grâce à la richesse des rencontres qu’elle a pu y faire. Après sa formation, la soprano a foulé la scène polonaise pour son premier grand rôle, Zuzia dans l’opéra Verbum nobile du compositeur polonais Stanisław Moniuszko, dans une production à l’Opéra de Sibérie en Pologne. 

Karoline Podolak désirait ensuite revenir dans le pays où elle avait grandi et faire son nom sur la scène lyrique canadienne. C’est ainsi qu’elle a rejoint la cohorte 2022-2023 de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, une expérience au cours de laquelle elle a dit s’être « épanouie et développée en tant qu’artiste grâce au support de tant de personnes à l’Atelier. » La chanteuse poursuit désormais son chemin à l’Ensemble Studio de la Canadian Opera Company, ce qui lui permettra d’incarner le rôle de Vixen dans The Cunning Little Vixen de Janáček, en plus de couvrir plusieurs autres rôles.

Parmi les moments marquants de sa carrière jusqu’à maintenant, Karoline Podolak évoque le rôle de Violetta dans La Traviata de Verdi, qu’elle a interprété en mars 2022 au Théâtre national d'opéra et de ballet de Sofia, en Bulgarie. « J’ai eu la chance d’incarner un rôle auquel je rêvais depuis longtemps. J’ai l’impression que je pourrais interpréter Violetta pour le reste de ma vie sans me lasser! », évoque la chanteuse.

Avec le soutien du Théâtre Lyrichorégra 20 (L20) et de son programme des Jeunes ambassadeurs et ambassadrices lyriques, Karoline Podolak participait aussi en août dernier au 35e Concours international de chant de Marmande et y a non seulement remporté le Grand Prix, mais également le Prix du Public, le Prix de l'Opéra National de Bordeaux et le Prix des Lycéens. En sa qualité de Jeune ambassadrice lyrique, elle a également pu chanter avec l’Opéra de Daegu en Corée du Sud, à l’Opéra d’Augsburg ainsi qu’au Concours des jeunes voix organisé par l’Opéra de Meiningen en Allemagne. La jeune soprano souligne que cette expérience a été influente dans sa carrière. 

Pour le futur, les ambitions de Karoline Podolak sont multiples. En plus de vouloir transporter sa carrière à l’international, la soprano mentionne une envie de jumeler deux de ses passions ; la radio et le chant. Elle souhaiterait éventuellement mettre sur pied une émission radiophonique à propos du chant classique, et ainsi trouver un juste milieu entre son ancienne et sa nouvelle carrière. 

Par l’entremise du chant lyrique, Karoline Podolak souligne qu’elle souhaite d’abord et avant tout avoir une influence positive sur son entourage. La soprano a notamment chanté à plusieurs reprises dans des résidences pour personnes âgées, à des événements pour son église et pour des campagnes de financement. « Depuis longtemps, je sais que peu importe ce que je fais dans ma vie, je veux faire du bien autour de moi », conclut-elle.

Les propos de Karoline Podolak ont été traduits de l’anglais au français. 

Crédit photo : Karpati & Zarewicz


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