OPINION - Les grands enjeux auxquels fait face l’Opéra de Montréal : Partie II
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En vue de la lecture de cette deuxième partie de trois, certains d’entre vous ont déjà lu la première qui mettait la table sur ce que je nommais en préambule, « les enjeux » auxquels fait face l’art lyrique et plus précisément l’Opéra de Montréal, notre principale maison québécoise. Pour ceux qui aimeraient se reprendre et lire (ou relire) la Partie I, cliquez ici.
Notre maison d’opéra. Quel plaisir de pouvoir en parler de cette façon. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle souhaite être considérée. Ses infolettres en font foi en nous annonçant « des nouvelles de votre maison d’opéra », ou en nous sollicitant, « soutenez votre maison d’opéra ». Ce faisant, elle fait rejaillir ce sentiment d’appartenance essentiel à la réalisation d’un seul but : démocratiser l’opéra pour favoriser son rayonnement. Je m’en réjouis, comme vous tous j’espère. Sachez en outre que c’est dans ce même élan d’espoir de démocratisation et de rassemblement que je vous partage ici mes réflexions. En somme, je souhaite nous fédérer davantage vers l’atteinte de cet objectif commun que je considère malheureusement, de plus en plus nécessaire.
L’art lyrique se doit d’être, comme la culture en général, quelque chose à partager coûte que coûte. À l’image du travail des artistes, qui, dans leurs démarches d’interprétations ou de création vont à la rencontre d’un inconnu (en bref, d’une nouvelle vision du monde), j’espère que vous me lirez comme tel, soit en tant qu’artiste cherchant à s’exprimer non pas pour diviser, mais pour délier, stimuler et engendrer de nouveaux élans créateurs.
À l’époque où je chantais pour le Cirque du Soleil, son slogan était Invoquer Évoquer Provoquer. C’est sans doute cette vision qui a fait de cette entreprise aux origines québécoises, une des plus grosses entreprises de création de la planète. À mon avis, tout amateur d’opéra devrait s’approprier cette maxime en trois verbes pour mieux faire grandir l’opéra. Mieux encore, si ces verbes vous inspirent, il vous suffirait d’en cultiver qu’un seul pour commencer. Je vous en prie, si le cœur vous en dit, voyez les enjeux qui suivent comme de possibles raisons nouvelles ou supplémentaires de vous mobiliser en actions, en communications ou en réflexion sur le grand sujet de l’avenir de cet art que nous aimons tant. Et si, en regard à votre implication passée ou future, vous vous rendez bien compte que votre vision ou opinion n’est pas la mienne, réagissez et parlez-en, surtout. J’ose croire que votre maison vous le rendra. Quant à moi, j’applaudirez votre courage et tenterai de comprendre votre point de vue dans l’espoir que nous puissions, de nos efforts concertés, créer ensemble un avenir prometteur pour l’opéra de demain.
Récemment, Marc Boucher, directeur du Festival Classica, faisait mouche dans les médias en exposant au grand jour, que l’art lyrique ne se porterait pas bien au Québec. Nul doute que ses propos ne sont pas passé inaperçus et pour cause, sa vision était une mise en garde. Cette réflexion qu’il nous poussait à faire m’est apparue comme un appel à la mobilisation de nos forces. En cela, j’étais bien d’accord avec lui car, s’il est inquiet pour l’avenir de l’opéra au Québec, j’ai bien peur qu’il ne soit pas le seul.
Partie II – Consolider les liens entre l’opéra et le public : Le rôle des artistes
- Les artistes québécois de l’art lyrique sont encore trop peu nombreux pour réellement s’approprier le genre ;
- Le public ne peut que trop rarement célébrer et cultiver sa curiosité sa fierté collective envers ses artistes ;
- Les artistes et les artisans doivent devenir les premiers partenaires dans la promotion de l’opéra, mais comment ? ;
- À l’OdM, le temps de répétitions et de production est trop court ;
- L’OdM pourrait entretenir des liens plus étroits avec la culture populaire ;
- Un manque de coordination et d’efforts concertés entre marketing et direction artistique ? ;
Partie III (à paraître dans le Bulletin québécois d’art lyrique du mois de septembre 2022)
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Les artistes québécois de l’art lyrique sont doués, mais trop peu nombreux pour réellement s’approprier le genre
Comment les Montréalais pourront-ils enfin se reconnaître dans l’Opéra s’il ne parle presque jamais d’eux ? Que dirions-nous du théâtre québécois s’il ne se résumait qu’à la présentation des pièces de Michel Tremblay et Michel Marc Bouchard écrites dans les années 1980 ? L’opéra devrait être aussi inclusif que le sont toutes les autres formes d’art, et devrait faire une plus grande place aux talents d’ici. Mais malheureusement, il faut l’avouer, le bassin de talents d’ici semble s’avérer encore trop petit.
D’abord, je pense aux premiers créateurs de l’opéra, les librettistes et compositeurs eux-mêmes. Montréal manque gravement de librettistes et de compositeurs ! Je suis artiste lyrique moi-même et j’ai l’impression de pouvoir les compter sur les doigts d’une seule de mes mains. Il faut le répéter, ils sont les deux premiers créateurs fondamentaux de l’opéra d’aujourd’hui et de demain. Les théâtres et les réseaux télés ont leurs auteurs, mais l’opéra lui, semble n’attirer qu’une poignée de personne. S’il y a un endroit où j’investirais à titre de mécène, c’est bien dans le développement de ce talent nécessaire à la survie et au renouvellement du genre. L’Atelier lyrique tente toutefois de favoriser certains partenariats au service de ce développement. Donnons-leur les moyens de vraiment faire une différence ! À ce sujet, le soutient de madame Vanda Treiser est une bénédiction pour l’Atelier lyrique de l’OdM. De plus, l’Université de Montréal a maintenant sa chaire de recherche-création en opéra dirigée par Ana Sokolović. Il est donc grand temps de commander des œuvres. Faisons des appels à projet novateurs pour que les auteurs migrent vers ce médium. Comment se fait-il que nos auteurs théâtraux soient joués à travers le monde et que si peu d’opéras originaux voient le jour chez nous ? Évidemment, les réponses à ces questions sont complexes, mais vous en conviendrez, il est difficile d’admettre qu’il soit si difficile pour les créateurs de l’opéra d’être soutenus.
Malgré les divers programmes de formation en chant classique dans les quatre universités de la ville (ce qui n’est pas peu dire !), certains pensent que le bassin de chanteurs capables de soutenir les exigences vocales (stylistiques, techniques) et théâtrales du grand répertoire lyrique reste peut-être encore trop mince. Cela s’explique aussi par le taux faramineux d’abandon : l’ascension vers un carrière nourrissante est longue et extrêmement exigeante, sans parler du fait qu’il n’y a que trop peu d’occasions locales. De nombreux artistes tombent au combat.
Le public ne peut que trop rarement célébrer et cultiver sa curiosité, sa fierté collective envers ses artistes
Heureusement, quelques chanteurs originaires du Québec de passage à l’OdM ont souvent des carrières internationales. Cela étant dit, les chances de raffermir notre fierté collective en allant à l’OdM sont bien peu nombreuses. À l’inverse, aller voir un excellent concert de l’Orchestre Métropolitain avec Yannick Nézet-Séguin à sa barre, donne un sentiment de fierté nationale proche d’une victoire du Canadien de Montréal ! En rassemblant 50 000 personnes, le concert donné récemment au pied du mont Royal en était l’expression même.
Comme c’est le cas ailleurs, les Montréalais peuvent toutefois s’enorgueillir de leur maison d’opéra qui compte sur un chœur et un orchestre formé d’artistes locaux. Bien sûr, les solistes principaux proviennent souvent de l’extérieur du Québec. Vu sous cet angle, il peut paraitre difficilement envisageable d’instaurer un système de vedettariat lyrique québécois. Pourtant, il n’en tient à l’OdM de faire connaître davantage nos chanteurs d’ici. Le public a soif de découvertes et a le cœur assez grand pour découvrir et adopter de nouveaux talents. Le nouveau magazine Inspiration Classique semble d’ailleurs vouloir répondre à cette ambition. Si des nouveaux visages apparaissent à la télévision et deviennent chéris du public, la même tendance pourrait exister dans notre milieu si seulement nous osions nous-mêmes nous enorgueillir des talents émanant de chez nous.
Les artistes et les artisans doivent devenir les premiers partenaires dans la promotion de l’opéra, mais comment ?
Si les artistes mesuraient à quel point augmenter leur visibilité et découvrabilité sur le web pourrait avoir un avantage notoire sur leur carrière, ils y seraient. Pourquoi sont-ils si peunombreux à investir ce médium ?
Certainement parce qu’ils ne se sentent pas assez « à la mode » (sans parler de leur art !). Ils questionnent donc leur personnalité, leur art ou leur talent qui n’a pas peut-être pas le potentiel d’attirer les clics. Comment changer les choses ? L’une des solutions serait que l’OdM démontre du leadership en la matière en collaborant avec l’ensemble de ses artisans pour ainsi mieux promouvoir l’art lyrique, ce qu’il fait déjà largement avec les stagiaires de l’Atelier. Mais qu’en est-il des autres, des choristes, des musiciens, voire des figurants ?) Il en va de la découvrabilité, de l’attractivité, et de l’appétence de cette forme d’art ! Profitant de leurs efforts concertés, les artistes et la compagnie en bénéficieraient doublement. Pour assurer son succès, il est évident qu’un projet d’auto-promotion « encadrée » par l’OdM devrait être présenté de belle façon aux artistes, les premiers partenaires et acteurs. Ils doivent se sentir intégrés, au même titre que le public.
Un des premiers obstacles, serait la « mentalité » des artistes de l’art lyrique. Cette mentalité est en quelque sorte un legs historique, une question de psycho-hérédité. Je m’explique. Étant donné la précarité de leur métier, il est fascinant de constater à quel point, parfois, certains choristes ou musiciens deviennent des fonctionnaires de l’art qui comptent les heures de travail et qui ne pensent qu’à la décence de leur rémunération. Une hypothèse pour expliquer cette réalité est la complexité de la machine, de cette entreprise qui produit un spectacle avec de multiples corps de métiers. Pour fonctionner rondement, tous doivent faire des sacrifices. Pour faire marcher une machine aussi bien huilée que l’opéra, cela exige tant de discipline à tous ses partenaires, que certains en deviennent revanchards. Au lieu de se mettre en mode « collaboration », un bon nombre d’entre eux deviennent comme ces fonctionnaires blasés qui ne demandent qu’à « recevoir » de leur employeur. J’ai souvent pensé que s’ils mettaient autant d’effort à promouvoir et démocratiser leur travail auprès du public (au lieu de tirer la couverture de leur côté), nul doute que l’Opéra ferait un grand bond en avant. Ces sous-contractants de l’opéra et ses donateurs de services des arts doivent enfin devenir bons joueurs et se mettre en mode coopératif. Étant les premiers porte-étendards de l’art lyrique, les artisans et les artistes ont une grande réflexion à amorcer, un long bout de chemin à faire pour s’attaquer à ce problème. Pourtant, il en va de la survie de leur métier et de leur art. Je pense que l’OdM a donc devant lui, un grand défi pour mettre sur pied un tel projet de fédération. Pour ce faire, je crois qu’il pourrait en faire davantage que ce qu’il fait déjà pour reconnaître toute la valeur promotionnelle que peuvent représenter les artistes et leur démarche. Je crois bien sûr que tous les artistes s’en réjouiront.
Heureusement, les artistes sont souvent ceux qui souhaitent le plus montrer leurs créations, leurs talents et leurs œuvres au grand public. Ainsi, il ne sera probablement pas trop difficile de solliciter leur appui. On me dira que j’entretiens le discours du patronat, certes. Je suis un artiste moi-même, je me permets donc de nous secouer les puces. Il faudra peut-être commencer par un projet pilote : faire de la publicité avec les artistes revêt un coût bien sûr, on doit donc respecter les ententes prévues à cet effet. Je ne sais si un modèle existe vraiment pour ce genre d’idée de promotion numérique. Il est normal que les artistes demandent d’être rémunérés d’abord, puis un jour, voyant le succès et l’attention qui en découlera, certains emboîteront le pas pour presque rien ! Qu’on m’accuse de vouloir abuser des artistes, mais au point où nous en sommes, je m’en fous un peu. Je suppose seulement que quand ils réaliseront les fruits de leurs efforts, plusieurs voudront devenir des alliés de la publicité, comme le font déjà beaucoup d’artistes sans se poser de question.
La mise en œuvre de ce genre de collaboration pourrait se fonder par exemple, sur une stratégie de contenu bilingue qui mettrait en valeur non seulement les membres de l’atelier, mais aussi la quarantaine de choristes, les 60 musiciens de l’orchestre, et tant qu’à y être, tous les artisans. L’idée d’enrôler toute la troupe (des musiciens jusqu’au figurants) dans une action collective basée sur du contenu numérique est envisageable, mais demanderait une mise en commun des énergies de toute la compagnie.
Les artistes ne seront pas difficiles à convaincre des bienfaits de cette association, car la plupart ont l’envie de développer leur carrière et sont évidemment à la recherche de gratification immédiate à l’égard de leur travail. Ils veulent être admirés, compris, changer le monde ? Donnons-leur quelques outils, montrons-leur qu’ils peuvent non seulement venir en aide à leur employeur, mais surtout, faire rayonner leur talent.
Cette idée d’autopromotion et de production de contenu numérique (sorte de produit d’appel), bon nombre d’artistes l’ont déjà embrassée. Ces bons joueurs seront les premiers convaincus que l’union fait la force. L’OdM devrait donc s’unir d’abord aux plus proactifs. Les plus frileux, voyant le succès de leurs collègues, voudront ensuite suivre le bal assez naturellement. Quoi qu’il en soit, exister sur la Toile peut être une nouvelle façon pour les artistes moins connus d’enfin se faire connaître. Là-dessus, les gestionnaires et stratèges de la Toile en savent plus long que moi !
À Montréal, le temps de répétitions et de production est trop court
Cela affecte grandement la qualité du produit. À titre de comparaison, il est navrant de réaliser le profond fossé qui existe entre les coûts de production d’un opéra et de celui d’un spectacle semblable, par exemple ceux d’une comédie musicale à grands déploiements. Le nombre d’heures de répétitions pour la création d’un opéra environne les 100 à 120 heures sur trois semaines. Pour une comédie musicale, il s’agit plutôt de 275 à 300 heures réparties sur deux mois. Ne nous étonnons donc pas de constater le succès que remporte les productions de Juste pour Rire. À l’opéra, que se passerait-il si nous pouvions doubler ce nombre famélique d’heures de répétitions? Nous pourrions les doubler pour atteindre celui qu’on accorde aux productions des maisons européennes (généralement 5 à 6 semaines de répétitions). Du coup, il est bien possible que le spectacle soit doublement meilleur. Pensons-y, j’aime à dire que monter un spectacle à Montréal est un peu comme vouloir cuisiner de la haute gastronomie dans des délais comparables à ceux d’un casse-croûte ! Si nous manquons de temps pour servir cinq assiettes, cuisinons-en donc seulement quatre ! Ces quatre assiettes auront certainement meilleur goût. Je jongle avec les métaphores ici… c’est pour être mieux compris, et non pas pour être fataliste.
L’OdM aurait avantage à entretenir des liens plus étroits avec la culture populaire.
Un certain sondage mené par l’OdM montrait que le public avait comme premier souhait de sortir des murs de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, mais aussi, qu’il souhaiterait assister à de la comédie musicale. Les deux plus grands succès de l’OdM (et de loin !) restent encore deux adaptations lyriques d’œuvres populaires : Starmania Opera et Another Brick on the Wall. À quand la prochaine et avec quel(s) partenaire(s) ? Pourquoi l’OdM n’entretiendrait pas de partenariat important avec une compagnie comme Juste pour Rire en été, à titre d’exemple ? Plusieurs comédies musicales dites « classiques » proposent des rencontres stylistiques (cross-over) et épousent parfaitement la vocalité opératique. D’autres institutions majeures n’ont pas eu peur de courtiser le grand public en s’associant au monde pop. L’OSM, haut-lieu de la musique classique, se vante dans les médias de s’être associé à Fred Pellerin, aux Canadiens de Montréal, et à bien d’autres acteurs de la vie culturelle montréalaise. Kent Nagano a tenté de rejoindre tous les publics en s’alliant aux acteurs du courant dominant (mainstream) et en partageant le succès avec eux. Il me semble primordial que l’OdM s’unisse à la culture pop pour mieux réunir le grand public et ainsi se faire découvrir. Il n’est pas question ici de vouloir se travestir pour plaire, il s’agit seulement d’une question d’ouverture aux autres afin d’ensuite mieux affirmer notre couleur propre.
Un manque de coordinations et d’efforts concertés entre marketing et direction artistique ?
Je me pose cette question : comment réconcilier les visions et objectifs artistiques et socio-culturels de l’OdM avec ses contraintes économiques et stratégies d’affaires ? C’est un sempiternel débat. La gestion d’une aussi grande compagnie culturelle est difficilement contestable. Pour l’avoir vécu de l’intérieur, je me permettrai ce commentaire : si l’innovation, l’audace et l’ouverture aux changements est le cheval de bataille d’une mise en marché (marketing) qui cherche la flexibilité qu’impose le numérique, l’urbanité, la jeunesse et tant d’autres facteurs, la direction artistique n’est sans doute pas aussi culottée. Pour des raisons valables, elle n’est pas prête à aller aussi vite et aussi loin. Cet état de fait est sans doute à l’image de ce défi d’aligner les stratégies d’affaire et les visions artistiques devant les attentes divergentesd’un public diversifié (j’en reparlerai dans mon prochain billet). Heureusement, je sais que beaucoup de beaux risques artistiques des dernières années sont justement le fruit d’efforts concertés. Tout le milieu est déjà en mesure de constater les bienfaits de cette synergie. Par exemple, parce que le public rêvait de sortir du carcan de la salle Wilfrid-Pelletier, l’OdM acherché à diffuser dans des lieux de diffusion moins grands, comme le faisaient déjà quelques maisons d’opéra en Amérique du Nord.
Pour en revenir à cette question des attentes diverses et divergentes d’un public bigaré, il ne s’agit pas là d’une nouvelle contrainte bien entendu. Ce qui semble toutefois en changement (et j’ose le nommer), c’est que malgré le fait qu’on veuille renouveler le public de l’opéra, celui qui lui reste le plus fidèle semble être garni de têtes de plus en plus blanches.
J’ai quarante ans, mon amour pour l’opéra s’est évidemment intensifié au fil des ans. Pourtant, je milite pour que la passion pour l’opéra ne soit pas uniquement une affaire de vieux. Comment ? Pour connaître mon point de vue là-dessus, je vous donne rendez-vous pour la partie III intitulée Une quête d’authenticité à poursuivre, au risque de déplaire.