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COUP D’ŒIL SUR LA RELÈVE - Tempo : Un pas vers la démocratisation de l’éducation musicale

COUP D’ŒIL SUR LA RELÈVE - Tempo : Un pas vers la démocratisation de l’éducation musicale

Tempo, c’est l’un des plus récents projets des jeunes musiciens et entrepreneurs Sam Champagne et Francis Choinière, qui agissent respectivement à titre de fondateur-président directeur général et directeur des opérations. Leur équipe comprend également la pianiste Boran Zaza qui est directrice des communications, puis Nicholas Choinière qui agit à titre de directeur technique. Leur but ? Assurer un accès facile à l’éducation musicale et créer des emplois pour les artistes, qui ont été durement touchés par les conséquences de la pandémie.

Questionné à propos de la genèse de ce projet, Sam Champagne explique que l’idée de Tempo est née durant la pandémie, au moment où l’accès aux cours de musique était très limité. Il précise également qu’il souhaitait rendre plus accessible la formation en chant classique, dont la pratique permet selon lui d’accéder à tout type de répertoire. En effet, c’est par le développement de sa technique de chant classique qu’il a pu raffiner sa technique pop, par exemple.

Bien ancré dans la réalité branchée qui fait maintenant partie du quotidien, cette école de musique prend d’abord la forme d’une application mobile appelée Tempo Music Lessons, que l’on peut télécharger autant sur l’Apple Store que sur Google Play. Une fois installée, il ne suffit que de se créer un compte afin d’avoir accès aux fonctionnalités permettant de rechercher un enseignant ou une enseignante de musique dans une panoplie de domaines, des instruments typiques à la théorie musicale ou à l’histoire. L’application permet par la suite d’échanger avec les enseignants et enseignantes, ainsi que de choisir la modalité du cours (en ligne, chez soi ou chez la personne qui offre le cours). Le paiement se fait à même l’application et un rabais est offert pour les gens choisissant de poursuivre leur apprentissage sur plusieurs leçons.

Selon les deux musiciens à la tête de Tempo, le développement d’un tel projet nécessite beaucoup de temps et de patience. Le processus de mise en place est exhaustif et comprend plusieurs étapes, telles que la mise au point d’un prototype (ou croquis) pour l’application, qui est ensuite transmis à des spécialistes qui réalisent le projet à partir des esquisses. Il faut également prévoir les enjeux liés à l’utilisation de l’application et surtout, prendre un nombre incalculable de décision. « Il faut tout décider ; quel bouton va être placé où dans l’application, quelle page apparaît lorsqu’on clique sur tel ou tel onglet… », précise Sam Champagne à ce sujet. Toutefois, il se dit content d’avoir été au cœur du développement : grâce à cela, l’équipe connaît son produit de fond en comble et cela permet d’en optimiser la gestion.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le fait que l’application soit maintenant officiellement lancée ne signifie pas que l’équipe cesse de travailler : au contraire ! Depuis sa mise en marche, c’est davantage sur le service à la clientèle que l’équipe doit se concentrer. En effet, les gens ont beaucoup de question sur ce nouveau produit qu’ils et elles ne connaissent pas. Heureusement, une grande partie du travail est fait directement sur Tempo, notamment la gestion des horaires des cours entre les élèves et les artistes qui enseignent, ainsi que les transactions monétaires ; cela diminue en quelques sortes les tâches de l’équipe de gestion. 

Une autre des particularités de Tempo consiste en la double mission du projet : d’une part, faciliter la transmission du savoir musical et d’autre part de permettre aux gens qui prennent des leçons de faire l’expérience de la musique classique en concert. À cet effet, les créateurs ont instauré un système de points, qui constitue un cycle de récompenses. Pour chaque leçon suivie, l’élève gagne des points, qui peuvent éventuellement servir à se procurer du matériel musical (livres, méthodes, métronome, lutrins, etc.) ou à avoir accès à des billets de concerts. « L’idée est dans un premier temps de démocratiser l’éducation musicale, ce qui permet de renforcer l’appréciation de la musique, puis dans un deuxième temps de permettre aux gens d’aller voir des concerts », confie à cet égard Francis Choinière. Les concerts accessibles sont principalement offerts dans les villes de Montréal et d’Ottawa pour l’instant, mais s’éloigneront de ces villes au fur et à mesure que la communauté de Tempo grandira.

Avec déjà plus d’une trentaine d’enseignants et d’enseignantes qui y offrent leurs services, la plateforme Tempo se développe de plus en plus. Avec cette dernière, ses créateurs souhaitent susciter l’intérêt des jeunes et ainsi assurer la formation musicale « classique » d’une nouvelle génération de musiciens et de musiciennes, tout en diversifiant le public des salles de concert. L’équipe de L’Opéra souhaite le meilleur des succès à ce projet qui, nous l’espérons, permettra de faire découvrir de nouveaux talents dans le domaine lyrique !

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Sam Champagne, Fondateur-président directeur général de Tempo et ténor

Francis Choinière, Directeur des opérations de Tempo et chef d'orchestre
Photographie: Tam Photography


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