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TÊTE D’AFFICHE : Sarah Bissonnette

TÊTE D’AFFICHE : Sarah Bissonnette



Sarah Bissonette
Photographie: Tam Lan Truong

Originaire de Boucherville, la mezzo-soprano Sarah Bissonnette a connu un parcours qui l’a mené un peu partout au Canada. Après avoir complété un baccalauréat à l’Université de Toronto au cours duquel elle a séjourné pendant un an à Freiburg en Allemagne, elle est revenue dans la métropole québécoise où elle a obtenu une maîtrise de l’Université McGill en 2018 sous la direction d’Annamaria Popescu. En 2019, elle terminait le programme de jeune artiste de l’Opéra de Calgary en Alberta et nous pourrons l’entendre lors du Gala « L’Amour à l’opéra, ou les mots/maux d’amour » présenté par l’Opéra de Québec le 14 février prochain.

Au cours de ses études, Sarah Bissonnette s’est démarquée dans plusieurs productions. Elle a ainsi prêté sa voix au personnage d’Arminda dans La finta giardiniera de Mozart à la Hochschule für Musik à Freibourg en Allemagne. À la fin de ses études de maîtrise, elle a tenu le rôle-titre dans Ariodante d’Haendel présenté en novembre 2017 par Opéra McGill. Notre critique Justin Bernard qui avait fait le compte-rendu de cette production n’hésitait pas à affirmer que la voix de Sarah Bissonnette était déjà arrivée à maturité, qu’elle s’était distinguée par ses coloratures nettes et précises, mais aussi et surtout, par son aisance insolente et son audace. Il allait jusqu’à écrire que sa présence « balayait tout sur son passage » (voir L’Opéra no 14, p. 33).



Sarah Bissonnette (Ariodante), Ariodante, Opéra McGill, 2017
Photographie : Tam Lan Truong Photography

S’il est vrai qu’elle a d’abord été davantage intéressée par le répertoire baroque – et que de toute évidence, elle y a excellé –, Sarah Bissonnette est désormais tournée vers la création. En témoignent les nombreuses créations qui figurent à sa feuille de route, à commencer par le rôle de l’Exorciste dans Ghost Opera de Veronika Krausas présenté à Calgary en 2019 et celui d’Hannah (après) dans la récente création québécoise de l’opéra As One qui avait lieu en novembre dernier à l’instigation de l’Orchestre classique de Montréal (OCM).

Sarah Bissonnette devait aussi être de la distribution de plusieurs autres œuvres dont les créations ont été reportée, comme c’est le cas de l’opéra Marguerite Bourgeoys de Maria Jimenez dans lequel elle devait tenir le rôle-titre, ou carrément annulée comme cela a été le cas de la production de Mrs. Winslow’s Soothing Syrup de Michelle DiBucci – dont elle devait créer le rôle de la Réceptionniste – et qui devait avoir lieu au Banff Centre en juillet dernier. Quant aux projets à venir, Sarah Bissonnette affirme qu’il est difficile de faire des annonces dans le contexte pandémique que l’on connait, alors que plusieurs productions sont encore en décision quant à la nécessité de repousser les représentations ou bien de passer à la webdiffusion.

Quoiqu’il en soit, la mezzo-soprano se réjouit de chanter dans la belle province à l’occasion de la Saint-Valentin, entourée d’interprètes de talent. *Apprenez-en davantage sur Sarah Bissonnette dans le portrait que nous lui consacrons dans le numéro 26 (Printemps 2021) de L’Opéra. Abonnez-vous!

Sarah Bissonnette (Arminda), La finta giardiniera, Hochschule für Musik, Freibourg, Allemagne, 2015
Photographie : du ARTE Fotografen Matthias Kolodziej


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