EN COULISSE- Anne-Catherine Simard-Deraspe, conceptrice d'éclairages
Très active dans le milieu des arts de la scène, Anne-Catherine Simard-Deraspe a conçu les éclairages pour une variété de productions de danse, de théâtre, mais aussi d’opéra.
Passionnée d’histoire de l’art, elle dit s’inspirer des grands maîtres de la peinture pour son travail à l’opéra. En cette matière, elle peut s’enorgueillir d’une feuille de route bien garnie : elle a signé la conception d’éclairages de plusieurs grandes productions lyriques. Elle collabore régulièrement avec l’Opéra de Montréal et elle a notamment été responsable de l’éclairage pour les productions de Manon au printemps 2013, dans Le Barbier de Séville en novembre 2014, dans Madama Butterfly en 2015 et dans Don Giovanni en 2016. En 2018, elle signait aussi les éclairages pour Rigoletto et pour Svadba d’Ana Sokolović, présenté par l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal à l’Espace Go. L’an dernier, son expertise a été mise à profit dans la production de Lucia di Lammermoor et a contribué à accentuer les imposants décors de Robert R. O’Hearn.
À l’échell internationale, ses conceptions d’éclairages ont pu être vues à l’Opéra de Philadelphie, où elle a fait ses débuts à l’automne 2016 avec Turandot. Elle est aussi éclairagiste associée pour Another Brick in the Wall – L’opéra, créé à l’Opéra de Montréal et présenté au Cincinnati Opera en juillet 2018 et à Toronto en novembre 2019. Parmi les autres productions lyriques lui ayant permis de faire rayonner son travail, on compte aussi le Rigoletto présenté à Montréal à l’automne 2018 qui a été repris et présenté à l’Opéra de San Diego en Californie en février 2019.
Avec l’arrêt forcé des productions causé par la pandémie de la maladie à coronavirus, Anne-Catherine Simard-Deraspe n’a pas hésité à s’impliquer dans le milieu de la santé à titre d’Aide aux préposés dans un Centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) de la métropole, au courant de l’été.
Cet automne, elle retrouvait le chemin des salles de spectacle vidées de leurs publics. Nous avons ainsi pu apprécier son talent dans la production de As One par l’Orchestre classique de Montréal, webdiffusée du 20 novembre au 4 décembre 2020. Les jeux d’éclairage étaient épurés et sublimaient l’œuvre en faisant ressortir toute sa sensibilité. Souhaitons que les saisons à venir lui permettent de continuer à déployer son art sur d’autres grandes scènes lyriques !
*Un portrait plus complet d’Anne-Catherine Simard-Deraspe sera présenté dans le prochain numéro de L’Opéra- Revue québécoise d'art lyrique (No 26) (Printemps 2021). Abonnez-vous !