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ARTISTE À DOMICILE - MARC HERVIEUX

ARTISTE À DOMICILE - MARC HERVIEUX

Ténor au parcours atypique, Marc Hervieux a d’abord étudié et travaillé en graphisme avant de réorienter sa carrière vers l’art lyrique. Sans aucune formation musicale, le ténor originaire du quartier Hochelaga-Maisonneuve a été admis au Conservatoire de musique de Montréal à l’âge de 22 ans. Ces quelques lacunes n’ont pourtant pas affecté la détermination du chanteur qui au final, tire rapidement son épingle du jeu et intègre l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Sa carrière prend rapidement une dimension internationale : Marc Hervieux se produit sur plusieurs grandes scènes lyriques, du Teatro alla Scala de Milan au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg en passant par le Metropolitan Opera de New York. Il côtoie à travers ses multiples engagements des artistes de renom, dont les sopranos Anna Netrebko et Renee Fleming, ainsi que les chefs Riccardo Muti, Valery Gergiev et Zubin Mehta.

Marc Hervieux ne s’en tient pas pour autant à l’opéra ; il a toujours entretenu une polyvalence à travers la maîtrise d’un vaste répertoire. Soulignons à titre d’exemple sa participation au concert hommage à Luc Plamondon avec l’Orchestre symphonique de Québec, dans lequel il a interprété le célèbre « Blues du businessman » tiré de l’opéra-rock Starmania et « Danse mon Esmeralda », extrait de la comédie musicale Notre-Dame de Paris. Ayant en outre uni sa voix à celle de plusieurs artistes québécois, dont Ginette Reno pour la chanson Fais-moi la tendresse, le ténor a collaboré à diverses comédies musicales, dont Sister Act en 2014 et Décembre depuis maintenant trois ans.

Cette saison, il incarnera Nelligan âgé dans l’opéra éponyme de Michel Tremblay et André Gagnon présenté au Théâtre du Nouveau Monde, un rôle qu’il a tenu à plusieurs reprises aux côtés de Dominique Côté (à ce sujet, voir la Rétrospective sur Nelligan à la page 23 du présent numéro).

Reconnu pour sa versatilité, Marc Hervieux est sans aucun doute l’un de ceux qui contribuent à faire tomber les barrières entre les genres musicaux. Le ténor détient par ailleurs une discographie impressionnante qui lui a valu plusieurs reconnaissances : trois Disques d’or, trois Félix et deux albums de l’année dans la catégorie « musique classique – vocal ». L’une de ces dernières distinctions a par ailleurs été attribuée au disque Tenor Arias, enregistré avec l’Orchestre Métropolitain sous la direction de Yannick Nézet-Séguin en 2010. Cette fructueuse collaboration permet d’entendre plusieurs grands airs extraits du répertoire italien, qui mettent en valeur le superbe instrument du ténor.


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