ACTUALITÉS- Opéra de Québec - L'Elisir d'amore : place aux générations futures et à Hugo Laporte, Catherine St-Arnaud et Lucie St-Martin
Catherine St-Arnaud (Adina) et Lucie St-Martin (Giannetta)
L'Elisir d'amore de Gaetano Donizetti
Opéra de Québec, 2021
Photographie : Louise Leblanc
Pour sa production de L'Elisir d'amore de Gaetano Donizetti, le directeur artistique de l'Opéra de Québec Jean-François Lapointe, fait appel à trois jeunes artistes lyriques du Québec et fait ainsi briller cette génération montante d'interprètes qui se voient offrir une occasion de déployer tous leurs talents sur la scène de la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec. Pourront ainsi être entendus lors la première du 23 octobre de même que lors des autres représentations des 26, 28 et 30 octobre 2021, le baryton Hugo Laporte et les sopranos Catherine St-Arnaud et Lucie St-Martin.
Déjà connu et apprécié du public d'une Capitale-Nationale dont il est natif, le baryton Hugo Laporte tiendra le rôle du sergent Belcore. Comme pour les deux autres jeunes artistes de la distribution, il s'agit d'une prise de rôle et il est particulièrement reconnaissant envers Jean-François Lapointe de lui permettre de retourner en scène après sa participation à la version de concert de l'opéra Le Barbier de Séville présenté en mai 2021. De cette nouvelle production, il ne pense que du bien et a particulièrement apprécié le travail de préparation du metteur en scène Alain Gauthier qui a pris la relève de Jacques Leblanc à peine trois semaines avant le début des répétitions, mais également celui du pianiste-répétiteur Martin Dubé. Le nombre de solistes étant réduit, l'atmosphère de travail s'est avérée très conviviale. Même s'il ne réussira pas à séduire l'Adina qu'incarnera la soprano Catherine St-Arnaud, il est heureux de retrouver cette chanteuse qui méritait d'obtenir un premier grand rôle à l'opéra et incarnera fort bien, selon lui, la jeune bourgeoise et riche paysanne. Ayant chanté avec Lucie St-Martin dans le cadre de la présentation du spectacle Le Fantôme de l'opéra à Montréal et à Québec, il renouera avec celle dont le choix était tout indiqué pour tenir le rôle de Giannetta. Et que dire des collègues français, si ce n'est que dans la peau de son personnage de Nemorino Julien Dran démontrera qu'il est un ténor sublime et que le Dulcamara de Julien Véronèse sera d'un humour décapant (voir au sujet de ces deux derniers protagonistes notre article intitulé « Rencontre - L'Opéra de Québec, L'Elisir d'amore et ses deux Julien (Dran et Véronèse) - Le défi de faire apprécier l'opéra, ce mélange des genres »).
Hugo Laporte (Belcore)
L'Elisir d'amore de Gaetano Donizetti
Opéra de Québec, 2021
Photographie : Louise Leblanc
Retournant à Québec après avoir joué dans Les leçons de Maria Çallas sur les planches du Théâtre Le Diamant lors de la 10e édition du Festival d'opéra de Québec, la soprano Catherine St-Arnaud dit de sa participation à la production de L'Elisir d'amore qu'elle est « comme un rêve ». Selon elle, les artisans, les solistes, le chef, le metteur en scène, le pianiste et les régisseurs - tout le monde en vérité - était toujours de bon entrain, ce qui a rendu le processus de répétition très agréable. Elle se sent extrêmement choyée de faire partie de cette distribution et de côtoyer des artistes si touchants et talentueux. Pour celle qui incarne la jeune Albertine dans l'opéra romantique Albertine en cinq temps - et qui fait partie d'un collectif d'autrices qui rédigent le livret d'après la pièce de Michel Tremblay - l'occasion qui lui est donnée de prendre le rôle d'Adina est un moment charnière dans sa carrière d'artiste lyrique. Elle espère pouvoir satisfaire les attentes du public d'opéraphiles de Québec
Quant à Lucie St-Martin, elle est totalement en accord avec ses collègues au sujet du processus de répétitions. Elle s'émerveille devant le fait que tout s'est fait dans la bonne humeur et que la convivialité était au rendez-vous, de la première répétition du 4 octobre jusqu'à la générale du 21 octobre. Même si elle a vécu une rentrée fort occupée avec sa participation au programme double Riders of the Sea / Le Flambeau de la nuit présenté à l'Opéra de Montréal à la fin du mois de septembre, elle était bien préparée pour son rôle de Giannetta à son arrivée à Québec. L'artiste « instinctive » qu'elle est a apprécié être guidée par le chef Jean-Michel Malouf et le metteur en scène Alain Gauthier, et a beaucoup appris. Elle retournera à l'Atelier lyrique de l'Opéra de Montréal où elle a entrepris sa deuxième année de résidence riche de cette nouvelle expérience de scène que celui qui fut son professeur de chant au Domaine Forget durant l'été 2021, Jean-François Lapointe, lui aura permis d'acquérir.
Et s'agissant de la relève, on verra aussi une jeune artiste, Gabrielle Lapointe, qui sera vocalement discrète dans son rôle d'assistante Dulcamara, mais dont le jeu scénique devrait être remarqué !
Gabrielle Lapointe (Assistante de Dulcamara)
L'Elisir d'amore de Gaetano Donizetti
Opéra de Québec, 2021
Photographie : Louise Leblanc
Aves des décors, des costumes et des accessoires conçus par des artisans et des entreprises de la Capitale-Nationale. la nouvelle production de l'Opéra de Québec devrait démarrer une saison 2021-2022 sur une note ludique !