ARTISTE D'ICI, AILLEURS... ET À DOMICILE AUSSI : Éric Laporte
Photographie : Andreas Etter
Originaire de Québec, le ténor Éric Laporte a d’abord été remarqué en remportant le Concours d’art vocal Joseph Rouleau, ainsi que le Concours international Hans Gabor Belvedere de Vienne en 1999. Aujourd’hui, il poursuit une carrière florissante en Europe, multipliant les engagements et les prises de rôle.
Formé à Montréal par la soprano Marie Daveluy, le ténor a réalisé ses débuts à l’international en 2000, alors qu’il incarnait Tamino dans La Flûte enchantée de Mozart au Landestheater de Salzbourg. Apprécié tant par le public que par les critiques, cette première apparition lui a valu d’être engagé pour trois saisons au Landestheater de Linz, puis à l’Opéra de Bonn, où il a pu développer considérablement son expérience sur scène. À partir de 2006, il a commencé à travailler à son compte : ses engagements l’ont mené à se produire sur les grandes scènes de l’espace germanophone, dont le Deutsche Oper am Rhein de Düsseldorf, l’Opéra de Cologne et le Nationaltheater de Weimar. Il a ainsi chanté aux côtés de Renée Fleming et Thomas Hampson au Konzerthaus de Vienne en avril 2007 dans une production de Thaïs de Massenet, dans laquelle il incarnait Nicias.
S’il excelle dans le répertoire allemand, l’artiste s’illustre toutefois par sa versatilité et a brillé dans plusieurs productions verdiennes, ayant tenu le rôle de Radamès dans Aida à Ulm, Alfredo dans La Traviata à Mayence et Eindhoven ou encore le Duc dans Rigoletto à Bielefeld et Kaiserslautern. Les grandes œuvres de Puccini ne sont pas en reste ; il a prêté sa voix à Calaf dans Turandot à Ulm et Cavaradossi dans Tosca à Mayence.
La saison prochaine sera pour lui l’occasion de faire ses débuts à l’Opéra de Francfort avec deux prises de rôle : Ulysse dans Pénélope, poème lyrique de Fauré, ainsi que l’Électeur de Brandebourg Wilhelm Friedrich dans Le Prince de Hombourg du compositeur allemand Hans Werner Henze, opéra créé en 1960 sur un livret de la poétesse autrichienne Ingeborg Bachmann d’après le drame de Kleist.
C’est toutefois un été très wagnérien qui attend le ténor québécois, alors qu’il tiendra le rôle-titre dans Lohengrin au Staatstheater de Nuremberg jusqu’à la mi-juillet, avant de mettre le cap vers sa ville natale pour incarner Erik dans Le Vaisseau fantôme de Wagner, production très attendue au Festival d’opéra de Québec. Son séjour québécois sera toutefois de courte durée : de retour sur le Vieux Continent en août, il incarnera Hoffmann dans Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach à Mayence, avant d’entreprendre une nouvelle saison garnie d’engagements en territoire allemand.